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Cinq manières par lesquelles Hitler a trompé une nation Par Ron Cantor de Revive Israël

Cet article traite de la manière dont Hitler est venu au pouvoir. Mais c’est quelque chose de particulièrement important dans ce temps où nous voyons des soldats russes commettre un génocide contre une population qu’ils considéraient autrefois comme des frères.

Comment un démagogue comme Poutine ou Hitler peuvent amener un peuple à commettre des atrocités pour eux ?

Une des choses les plus difficiles en tant que Juif est de me mettre dans la peau du peuple allemand. Qu’en serait-il si j’étais né en 1900, au lieu de 1965, et que j’étais allemand et non Juif ? Qu’en serait-il si j’avais vu mon pays subir une défaite très humiliante lors de la 1ère guerre mondiale, qui l’a conduit à des années de récession ? Et qu’en serait-il si on m’avait dit constamment que le Juif est mon ennemi ?

Le taux d’approbation de Vladimir Poutine en Russie atteint un taux ahurissant de 83%. Il a monté de manière significative depuis le début de la guerre, où il n’était que de 69%.[1] Est-ce que le peuple russe soutient le génocide de Boutcha (et d’autres villes ukrainiennes) ?[2] J’en doute - mais Poutine a une machine de propagande massive. Il a isolé son peuple des retransmissions internationales et des médias sociaux. Il a banni tout rapport négatif de ses « opérations militaires spéciales » et a nourri son peuple de propagande pro-Russe.

Avec cela en tête, analysons la manière dont Hitler s’est emparé de l’Allemagne.

Qu’y a-t-il de si mauvais à être un peu antisémite ?

L’antisémitisme était un point de vue acceptable à la fin du XIXème siècle.[3] Tandis qu’aujourd’hui nous sommes horrifiés par des évènements comme le meurtre de George Floyd, il n’y a pas si longtemps que cela, aux Etats-Unis, les blancs acceptaient comme une routine, le lynchage des noirs. Le racisme et les Country clubs ou soupers entre amis antisémites étaient plus qu’acceptés aux USA, durant une grande partie du XXème siècle. Quand mon père était jeune, les Juifs ne pouvaient pas rejoindre le Country Club de Virginie. Mes sentiments étaient partagés lorsqu’un de leur donateur nous a invités à diner, Elana et moi, il y a quelques années en arrière. Le ton antisémite de beaucoup dans l’Allemagne d’après la 1ère guerre mondiale, n’était pas aussi horrifiant pour la plupart des gens qu’il le serait aujourd’hui, si quelqu’un utilisait le même langage. Avoir un certain dédain pour les Juifs était largement répandu en Europe. Verbaliser cette haine n’était tout simplement pas si grave.

Craindre le Juif

Les Allemands étaient conditionnés pour craindre le Juif. « Dans la perspective d’Hitler, une campagne contre les Juifs était une partie essentielle de la guerre pour la survie et l’expansion des Aryens. »[4] Les Juifs étaient là pour anéantir l’Allemand. Ils étaient la source de toutes les guerres. L’ancien membre du Congrès Jim Moran (D-VA) a été démoli, lorsqu’il a un jour blâmé les Juifs pour être allés en guerre en Irak. « Sans le fort soutien de la communauté juive à cette guerre contre l’Irak, nous ne le ferions pas. »[5]  Cette déclaration a été complètement démystifiée, mais elle s’inscrit dans un schéma de représentation du peuple juif, qui comprend environ 15 millions de personnes dans le monde, comme ayant un pouvoir inhabituel sur les banques, les médias, les institutions militaires et le divertissement. Certains d’entre vous qui lisez cela, croient probablement qu’il y a une cabale juive secrète contrôlant les événements mondiaux.

Un supposé prophète bien connu, a récemment clamé que c’était le Juif, George Soros, qui avait mis au pouvoir Zelenski, en Ukraine (par opposition au fait qu’il ait gagné à travers une élection) et que le noble Poutine luttait contre le trafic d’êtres humains en Ukraine. Hitler a écrit en 1927 que « Le Juif est et reste l’ennemi mondial et son arme, le marxisme, une plaie pour l’humanité. »[6] Hitler a accusé le Juif de diriger à la fois le communisme et le capitalisme.

Les Juifs nous font la guerre

Le nom du livre de Wilhelm Marr (qui est à l’origine du mot : antisémitisme) s’intitulait : La victoire du judaïsme sur le germanisme. Le lecteur commence le livre avec un postulat diabolique. Cette tactique a été employée dans la guerre d’Hitler contre les Juifs. En 1933, Hitler a déclaré un boycott national indéfini contre les entreprises appartenant à des Juifs et contre toutes les activités professionnelles juives. Imaginez le chef de l’état déclarant un boycott contre une race particulière de gens. Mais c’est la formulation qui l’a entériné. Goebbels, le chef de sa propagande a écrit : « Samedi, sur le coup des dix heures, les Juifs découvriront à qui ils ont déclaré la guerre ! »[7], comme si c’était les Juifs qui avaient déclaré la guerre à l’Allemagne et non les Nazis aux Juifs.

Propagande

La virtuosité d’Adolf Hitler était sa machine de propagande. C’est à Goebbels qu’on attribue ces mots : « Répétez un mensonge suffisamment longtemps, il deviendra une vérité ». L’entreprise la plus audacieuse qu’Hitler ait menée avant de devenir chancelier, fut sa tentative de putsch en 1923. Après avoir été arrêté, Hitler et les autres conspirateurs qui l’accompagnaient, furent traduits en justice pour haute trahison. Tous ont plaidé non coupable. Ludendorff (bien que désigné parmi les organisateurs) est libéré, et Hitler utilise le procès pour démontrer ses talents oratoires. Il dit : « Si renverser ce gouvernement criminel est une haute trahison, alors je suis coupable. Si vouloir restaurer l’honneur allemand est une haute trahison, je suis coupable... il utilise tout cela... pour se faire passer pour un héros. »[8]

Hitler avait un discours populiste[9] « attrayant aux yeux de beaucoup d’Allemands en particulier ceux des classes moyennes inférieures. Beaucoup de sympathisants d’Hitler étaient de petits commerçants et des artisans qui s’étaient sentis menacés par les hommes d’affaires juifs d’Allemagne. »[10] Les Allemands se sentaient humiliés après la 1ère guerre mondiale et recherchaient une validation nationale. « Hitler affirmait qu’une fois au pouvoir avec les nazis, il restaurerait la valeur « du peuple en soi, les qualités personnelles présentes et une saine volonté de préservation » pour rassembler l’État et le peuple en une seule entité. » [11]  Les nazis ont joué sur les craintes allemandes de perdre leur identité nationale. « Les nazis ont promis qu’ils restaureraient les valeurs allemandes traditionnelles et feraient à nouveau de l’Allemagne une grande nation, lorsqu’ils arriveraient au pouvoir. »[12]

« C’est l’économie, idiot »

C’est cette fameuse citation du conseiller à la présidence de Clinton, James Carville, qui a aidé Bill Clinton a gagné la présidence en 1992. En 1932, l’économie de l’Allemagne était au bord de l’effondrement. Le taux de chômage était de 30% et l’inflation hors de contrôle. Les gens mourraient de faim et Hitler promettait la prospérité.

Tous ces facteurs ont préparé le terrain pour l’accession au pouvoir d’Adolf Hitler.

Les Juifs continueront d’être haïs et faussement accusés jusqu’au retour de Yeshoua. Aujourd’hui, encore, les Juifs sont accusés de rôder dans les coulisses de la politique internationale, d’être des marionnettistes contrôlant des banques et des pays. L’antisémitisme est en hausse un peu partout.

Dieu a dit : « Voici que moi-même je fais de Jérusalem une coupe d’étourdissement pour tous les peuples d’alentour. » (Za 12:2) En hébreu, le texte parle en fait d’une coupe de poison. L’idée est que ceux qui s’en prennent à Israël, penseront avoir vaincu les Juifs, alors qu’en fait ils ont bu une boisson empoisonnée qui les enverront valser.

Le prophète indique que Yahweh défendra le peuple juif à la fin des temps, même au milieu du jugement (Za 14:1-4). Puis, après sa deuxième venue, Yeshoua jugera les nations sur la base de la manière dont ils ont traité ses frères physiques (Mt 25:31 et suivants).
Vous ne voudriez pas vous trouver du mauvais côté de cette histoire !

 

[1] https://www.deseret.com/u-s-world/2022/4/1/23006505/putins-approval-rating-in-russia-skyrocketed-after-ukraine-invasion-83-percent

[2] https://www.aljazeera.com/news/2022/4/3/ukraines-president-calls-civilian-killings-by-russia-genocide

[3] Pour chaque Wilhelm Marr, dont la vie fut une série d’échecs et de déceptions, il y avait un Richard Wagner, un Adolf Stoecker, un Heinrich Class ou un Karl Lueger, des hommes de talent qui connaissaient le succès mondain. L’antisémitisme a certainement attiré plus que son lot de grincheux et de fauteurs de troubles, mais en Allemagne, en Autriche et à de nombreux autres endroits, il a également attiré les élites étudiantes universitaires, qui se trouvaient souvent à l’avant-garde du mouvement politique. - Lindemann and Levy, (p. 124).

[4] Crowe, (p. 103).

[5] https://en.wikipedia.org/wiki/Jim_Moran#Comments_prior_to_the_invasion_of_Iraq

[6] Crowe, (p. 98).

[7] Crowe, (p. 111).

[8] Rosner, https://www.youtube.com/watch?v=p35EdqTHohE&t=2085s

[9] Hermann Esser  (1900–1981), the managing editor of the  Völkischer Beobachter, told a crowd a week  after Mussolini’s “march” that “Germany’s  Mussolini is called Adolf Hitler.” This  marked the beginning of what became the  “Führer cult of personality.” Hitler now saw  himself as the special person, who, like Mussolini, could transform the face of Germany. Crowe, David M.. The Holocaust (p. 97). Taylor and Francis. Kindle Edition.

[10] Crowe, (p. 95).

[11] Crowe, (p. 98).

[12] Crowe, (p. 100).

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